L’amputation peut survenir accidentellement mais aussi être la conséquence des complications liées au diabète.
C’est une maladie chronique pouvant toucher tous les organes vitaux, raison pour laquelle, il est recommandé un suivi régulier auprès du diabétologue, du cardiologue, du néphrologue, de l’ophtalmologue, ainsi que des soins de pédicurie (cqfd prévention du mal perforant plantaire).
Il existe une douleur spécifique aux personnes amputées, souvent difficile à enrayer même avec la prise d’opiacées, celle du membre fantôme. Comment un bras, une jambe qui n’existe plus physiquement peut-il/elle provoquer une douleur et aussi intense ?!
L’adhésion à l’objectif de soin qui est l’obtention de glycémie équilibrée en évitant les trop grandes variations parce qu’elles altèrent la qualité des artères et vaisseaux est primordiale.
Cette alliance patient-soignant est indispensable pour former ce que j’appelle « une équipe gagnante » et garantir une qualité de vie agréable mais surtout palier les complications sévères telles que cécité, HTA, néphropathie, infarctus du myocarde…
J’ai animé à Bordeaux des séances d’éducation thérapeutique avec un médecin diabétologue. Être éducatrice thérapeutique est pour moi une évidence puisque je me suis toujours investie à rendre la personne actrice de son parcours de santé. C’est l’accompagner pour faire émerger ses potentiels de vie et de créativité, ainsi lui faire retrouver la pleine autonomie, dans une vision transversale et pluridisciplinaire de soins.
Le diabète est une maladie me tient particulièrement à cœur parce qu’elle nous montre
comment nous sommes mal ancrés et enracinés à la Terre (celle qui nous nourrit), à nos racines (nos ancêtres, d’où nous venons, qui nous sommes).
Ce n’est pas sans raison que ma pratique est basée sur l’ancrage et la connexion au cœur et aux émotions.
En médecine chinoise, l’élément terre est relié à la fonction de la rate et de l’estomac.
Dès le plus jeune âge les rapports affectifs se jouent et sont ancrés dans la manière et l’ambiance dans laquelle le bébé est nourri, ce qui façonnera son développement. Beaucoup de nos émotions sont reliées à l’élément terre : la frustration, l’insécurité, la colère… D’où les troubles du comportement alimentaire.
Être diabétique, cela signifie être au régime pour beaucoup, dans une connotation négative, perçue comme une punition, alors que non. C’est continuer à vivre et non survivre ; c’est le plaisir de se nourrir, différemment des (mauvaises) habitudes prises jusqu’alors, mais mieux.
Et surtout de rendre honneur à la Terre et à nos ancêtres, par conséquent à soi !!
Que penser de la façon avec laquelle nous nous alimentons ?!
Avons-nous par exemple conscience que les aliments congelés n’ont plus aucune vitalité donc sont dépourvus de toute énergie, même s’ils gardent bien leur valeur nutritionnelle et calorique.
On comprend tout l’intérêt de manger local, en fonction des cycles des saisons et aussi diversifié et frais que possible pour favoriser la vitalité… la pleine santé.