Georges 90 ans, originaire des Antilles et l’esprit encore très vif, se déplace avec une canne. C’est le mari de Jacqueline qui est handicapée (cf cas 11 – Jacqueline et l’anémie sévère).
Après l’hospitalisation de Jacqueline, le couple a repris son train-train quotidien jusqu’au jour où je reçois un message de leur fille Kate m’informant que Jacqueline va bien mais que Georges est hospitalisé en réanimation pour détresse respiratoire.
Cette nouvelle m’attriste et je me mets à imaginer que s’il venait à décéder, Jacqueline serait placée en institution… La double peine !
Un peu plus tard, dans un moment de semi-éveil, je vois Georges allongé sur un lit d’hôpital.
Un voile blanc couvre l’image comme un brouillard. Je discerne un halo de lumière au-dessus du corps qui pour moi trace de toute évidence son chemin vers l’au-delà.
C’est un appel à passer dans l’autre monde, mais Georges résiste parce qu’il s’inquiète pour Jacqueline. Il ne peut pas l’abandonner ainsi. Je m’entends alors lui dire qu’il pouvait partir rassuré, Jacqueline serait bien prise en charge, tout irait bien pour elle.
Je reviens à moi toute émue par ce moment intense extra-ordinaire et encore en larmes. Ai-je rêvé ?!
Je reçois le lendemain un message de Kate m’informant du décès de son père la veille, au même moment où j’ai vécu cet épisode étrange que je me remémore. Je me sens contente d’avoir pu aider Georges à partir, il avait tellement besoin d’être rassuré sur le devenir de son épouse quand il ne serait plus là.
Je ne sais pas quoi lui répondre à Kate, mais j’ose : « Oui je sais, il est parti en paix ! » parce qu’il me semblait important qu’elle sache. Peut-être a-t-elle été surprise ou effrayée, je n’ai pas d’autres nouvelles depuis.
NB :
Trouver les mots justes autant que la bonne posture n’est pas toujours facile. Se faire confiance quoiqu’en pensent les autres… Accepter d’être soi, est libérateur.