Lors d’un remplacement infirmier libéral, je suis amenée à prendre en charge une jeune fille de 25-30ans, dans le cadre d’un passage quotidien pour soins cutanés sur une crise aiguë d’eczéma.
Elle présente des lésions sur tout le corps et notamment aux pieds avec d’importantes et profondes crevasses inter-digitales.
Elle se déplace avec grande difficulté et claudication. Les soins sont très douloureux et longs à réaliser.
Malgré son état, elle doit s’absenter 2 jours. Au vue de la situation je me hasarde à lui proposer des soins particuliers (séance à distance) auxquels elle adhère tout de go.
Dans le pire des cas, il ne se passera rien et dans le meilleur des cas, c’est du bonus !! Je réalise la séance et à son retour, je commence les soins, prête à lui appliquer la pommade entre les plis des orteils et là…
Surprise, je me sens tout idiote avec la pommade en grosse couche sur mes gants… il n’y a plus aucune crevasse, la peau a cicatrisé totalement,
excepté sur le reste du corps où il reste quelques lésions à traiter mais vraiment infimes. N’étant que remplaçante, ma prise en soin est terminée chez elle.
J’apprends quelques mois plus tard que la jeune dame a développé l’eczéma suite à la découverte du corps de sa sœur retrouvée poignardée à son domicile.
NB :
La peau est l’émonctoire de prédilection de l’état émotionnel, ici un traumatisme particulièrement violent.