Patricia vient me voir ponctuellement sur les conseils de son ostéopathe et avec une certaine régularité pour des massages.
Un jour, elle m’accuse d’être responsable de ses douleurs cervicales qui seraient apparues juste après la séance et qu’elle a toujours à ce jour. Elle en a parlé à son kiné ainsi qu’à son médecin…
Oups, me voilà en ligne de mire… aux premières loges !!!
Je lui exprime mon étonnement d’autant plus grand que je lui rappelle bien ne faire aucune manipulation, n’étant ni kinésithérapeute, ni ostéopathe. Connaissant mes limites, j’oriente facilement et sans complexe auprès de spécialistes et/ou de personnes compétentes en la matière dès que mon champ de connaissances et de savoir-faire est dépassé.
Autant dire que je n’étais pas très à l’aise pour commencer le massage, même si a priori je n’avais rien à me reprocher
Le doute qui était jeté, je devais le prendre en compte. Néanmoins j’ai gardé mon assurance de faire ce qui est juste ainsi que mon ancrage. En effet, le raccourci accusateur de Patricia me semblait bien facile… mais je l’acceptais.
Elle est repartie détendue et souriante (comme aux autres séances), ne se plaignant plus d’aucune douleur et a continué à venir comme avant. Épisode clos…
NB :
Ce qui est vrai aujourd’hui ne le sera peut-être pas ou plus demain.
Le questionnement fait partie de mon savoir-être dans ma vie personnelle autant que professionnelle ; ainsi rien n’est acquis, tout est en continuelle (re)découverte parce que la vie est un mouvement permanent…
L’enjeu de la politique de santé est de s’adapter au mieux à l’évolution d’une société qui a beaucoup évolué alors que son fondement est ancré dans du marbre…