Le bouddhisme en Corée :
Né en Inde il y a 25 siècles, le bouddhisme est répandu dans toute l’Asie et son influence demeurée profonde sur les hommes et les civilisations de ce continent, malgré les différences qui les distinguent.
La propagation des enseignements du « Bienheureux » se fit presque avec beaucoup de tolérance et de souplesse, en s’adaptant aux croyances et aux coutumes locales.
A la fois une religion et une philosophie pour avancer sur « la Voie de la Délivrance », le bouddhisme fut introduit en Corée en 372 par le roi des Jin (Shanxi). Les fondements du bouddhisme imprégnèrent d’emblée profondément la culture coréenne dans son ensemble et les idéaux bouddhiques philosophiques et religieux furent vite intégrés par l’élite politique régnante de l’époque.
Durant l’époque des trois royaumes, le bouddhisme était très répandu dans les campagnes et avait une fusion symbiotique avec le chamanisme originel. En fait à l’époque, le bouddhisme constituait la pierre angulaire de l’éducation que recevait une large majorité de la population.
Jusqu’à la période de Koryo (918-1392), le bouddhisme fut la religion dominante et même officielle. La religion s’appuyait alors fortement sur le bouddhisme tout en adhérant parallèlement aux valeurs morales et idéaux politiques confucéens. Les lettrés les plus éminents considéraient tous la pensée confucéenne comme largement supérieure du point de vue philosophique. Ils organisèrent un complot et fondèrent un nouvel état, Choson. Le bouddhisme fut alors persécuté à partir du XVe siècle jusqu’à la domination japonaise.
La statue de Bouddha :
Elle est synonyme de paix et de sérénité. Les exercices de méditation tantriques se concentrent vers un seul but : l’illumination! Chaque aspect de l’illumination est symbolisée par un Bouddha. Leur contemplation est un exercice de médiation qui permet d’entrer en contact « intérieur » avec l’aspect représenté (qualité ou défaut). On peut alors faire appel aux Mandalas (esprit), mantra (parole), mudras et asanas (corps). dont les définitions méritent d’être abordées pour une meilleure compréhension.
– Le mandala est un support de méditation agrémenté de couleurs symboliques reproduisant l’univers conçu par la cosmogonie indienne,
– Le mantra aide à créer un rapport avec les niveaux les plus profonds de la conscience. Le mantra « Om Mani Padme Hum » (« Ô toi Joyau dans le Lotus ») constitue le plus important et le plus ancien des mantras du bouddhisme tibétain.
– Le mudra est l’expression physique d’une certaine existence à travers la position qu’occupent dans l’espace les mains et les doigts du Bouddha. Il sert de support à la concentration de la pensée sur le « Divin ». Chaque Bouddha est caractérisé par une position particulière des mains qui ont chacune une signification.
– L’asana est la position rituelle du corps similaire aux mudras. C’est aussi le nom donné aux différentes postures du Hatha-yoga.
Chaque geste, chaque attitude possède une signification symbolique profonde et représente un support inspirant au-delà des concepts et des mots.
En honorant le Bouddha par la réalisation de nombreuses statues, il s’agissait avant tout d’implorer sa grâce afin d‘obtenir pour la nation, paix et sécurité.