Je reçois en cabinet Sabrina dont l‘histoire est marquée par l’abandon et la mort.
Le support de la première prise en charge est le voyage sonore* à l’issue duquel je demande comment elle se sent.
Réponse : physiquement, ça n’a rien fait.
Puis elle ajoute presque aussitôt :
« J’ai vu un feu de joie, j’étais autour et au-dessus j’ai été comme englobée dans un voile blanc léger comme un tourbillon qui s’élève et m’ a emportée. Je me suis retrouvée au-dessus de la terre. »
Je lui réponds d’un air amusé « vous avez rejoint Thomas Pesquet ! », ce qui l’a fait sourire.
Elle poursuit « Il y avait plein de gouttes d’eau irisées qui partait d’un son puis d’un autre. Chaque goutte allait toucher une autre pour devenir des gouttes d’or. Ces gouttes, c’était moi, ce que je suis devenue. Quelques gouttes d’eau éclatées de ce qu’elle est ce sont comme retrouvées. »
Sabrina a récemment découvert qu’elle avait un jumeau dont elle n’a jamais eu connaissance.
* Le voyage sonore que je réalise est un voyage avant tout chamanique. Mettre en mots les perceptions est souvent un exercice compliqué tant elles ne trouvent aucune retranscription au travers des mots.
Le voyage sonore réalisé par une personne qui ne pratique pas les soins chamaniques n’a pas les mêmes effets et se limiteront simplement aux bienfaits de la musicothérapie.
NB :
De physiquement, ça n’a rien fait… au récit d’un très beau voyage !!
Chaque voyage est unique et il n’est pas toujours facile d’en percevoir les effets, à commencer par le corps physique. Beaucoup de personnes sont tellement coupées de leurs émotions et «bloquées dans le mental» qu’elles ont du mal à prendre conscience des sensations physiques et plus encore à les décrire.
La pratique du voyage sonore chamanique auprès des personnes dépressives est intéressante parce qu’elle remobilise leur potentiel de vie.
Le travail sur l’ancrage et le re-connexion aux émotions est incontournable et cela quelque soit le motif de consultation.